Steve Jobs n’était pas un saint…

Christian Godefroy vous fait partager d’un oeil nouveau son point de vue sur le génie créatif qu’est Steve Jobs. Découvrez son analyse :

Steve Jobs était-il un copieur ou un génie ?

On a beaucoup écrit sur Steve Jobs depuis son décès.

Il y a d’un côté ceux qui ont porté aux nues son génie, de l’autre ceux qui disent qu’il n’a rien inventé.

Il est vrai que le téléphone portable, le lecteur de MP3 et la tablette existaient avant Steve Jobs.

Steve-Jobs
Steve Jobs, 1995 – 2011

Mais ceux qui le critiquent et le traitent de copieur n’ont rien compris à la créativité.

La créativité n’est pas faire surgir de nulle part un concept nouveau, mais de COMBINER des éléments anciens pour créer du nouveau.

Mon père était inventeur. À la maison, lui seul avait de droit d’être créatif. Ma mère et moi le regardions donc comme un pur génie qui avait des idées venues de son inspiration.

Le résultat ? La créativité me semblait être un don réservé à certains, auquel je n’avais pas droit.

Puis, adolescent, je suis tombé sur des livres qui dévoilaient la source créative des idées de mon père. Et j’ai brusquement compris les associations d’idées, le processus créatif, l’incroyable capacité que nous avons tous de penser hors des sentiers battus en associant des idées venues d’univers différents.

Steve Jobs savait cela.

Quand on lui a présenté le prototype de l’iPad, il a demandé “Mais ne pourrait-on pas en faire une version réduite, qui tiendrait dans la poche et serait aussi un téléphone ?”

L’iPhone venait de naître, qui reculé la sortie de l’iPad de quelques années mais a eu le succès que l’on sait.

Steve Jobs était un vrai génie créatif. Il combinait les idées de manière originale, s’affranchissait des idées reçues, traçait son propre chemin.

Son exemple nous montre la voie. Il a exploré son monde intérieur en allant en Inde, puis en devenant pratiquant zen.

De là son amour de la simplicité et de l’essentiel.

Sa connaissance des états supérieurs de la conscience, de la méditation, lui ont ouvert les portes d’une connaissance intuitive qui a changé le monde.

Steve Jobs n’était pas un saint, loin de là. Il se garait toujours sur les parkings réservés aux handicapés, a nié être le père de sa première fille, s’est souvent comporté comme un tyran… mais c’était un homme exceptionnel qui nous a montré combien savoir vendre est important, combien la simplicité peut être source de profit, à quel point harmoniser ses deux hémisphères cérébraux peut être important.

C’était un artiste, un passionné de musique et de photo, un esthète qui a créé du beau et a introduit la typographie dans le monde de l’informatique, mais aussi un cartésien qui a pensé juste, bâti des stratégies payantes, réussi matériellement au-delà de tout ce qui semblait possible.

Il n’a pas reconnu sa fille à sa naissance – mais a donné son nom à son premier ordinateur, le Lisa.

Il se parquait sur les parkings réservés aux handicapés, mais nous a permis, nous handicapés de l’informatique, d’accéder aux logiciels bien plus simplement et facilement, nous donnant ainsi le sentiment de la maîtrise.

Il était un tyran, mais a donné du travail à 40 000 personnes et a changé la vie de millions.

Contre vents et marées, il a tracé SA voie, et nous conseille de trouver et de suivre la nôtre.

Vivons nos passions et ne laissons pas les autres enterrer nos rêves.

©2011 Christian Godefroy, Chesières (Reproduction autorisée sans aucune modification du texte et avec la mention de l’origine: www.cpositif.com)

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